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dimanche 6 mai 2012

Survivre au progrès : Une pensée quotidienne!

Afin de remettre mon chapeau de « blogueuse » et de poursuivre ma lecture du livre Brève histoire du progrès, je me devais de faire un retour sur mon weekend, assez ordinaire, pendant lequel la survie du progrès n'a jamais quitté mon esprit, afin de me replonger dans le courant de pensée philosophique auquel nous adhérons depuis lundi passé.

Retour sur mon weekend

vendredi 4 mars

Il est 4h30, je rentre chez Indépendant, le seul épicier de notre belle petite communauté, pour me procurer quelques aliments pour le souper. À peine rendue à la section des choux-fleurs, précisément, une panne d'électricité survient. Je ressens la gêne de certains, la nonchalance de d'autres. J'entends un employé dire à son ami :
« J'espère que la panne dure jusqu'à 9h00...on n'aura pas besoin de travailler ce soir. » J'ai trouvé ça comique. Ce même garçon a le souci de m'aviser de me dépêcher puisque les caisses enregistreuses ne fonctionneront que pour les 30 prochaines minutes. Je le remercie.

Tout bonnement, je continue à faire mon épicerie. Ayant conscience de la panne, je me dépêche de refermer la porte de réfrigérateur après avoir ramassé mon lait.

Arrivant en ligne pour payer, je m'apperçois qu'un problème du réseau empêche le paiement avec une carte de crédit ou de débit. Ainsi, les clients doivent se rendre au comptoir du service à la clientèle pour retirer des billets du guichet automatique. Se faisant, le temps d'attente est plus long qu'à l'habitude. En ligne se trouve une femme de mon âge. On se met à placoter. Je prends un instant et je regarde autour. Tout est calme, sombre, paisible. Les gens semblent moins pressés, faisant de petits pas silencieux, on dirait. Avec l'absence de bruits agaçants, on peut « s'entendre penser ».  Je lui fais part de mon opinion en lui disant : « Mon dieu, le magasin devrait toujours ne garder que quelques lumières d'allumées, c'est bien plus calme. En plus, ça réduit la consommation d'énergie! » Elle regarde en l'air et me répond : « Ouin, Il doit y avoir comme 300 lumières ici. » J'ajoute à cela : « Ouin, en tout cas, je ne voudrais pas recevoir sa facture d'électricité à la fin du mois...malgré qu'avec la hausse des prix...» (Je vous laisse deviner la suite)

samedi 5 mars

Il est 11h30, je suis chez Pizza Place et nous nous préparons pour le 
« rush » du dîner. Un client régulier franchit les portes du resto et s'assoie à sa place habituelle. Il commande un verre de vin et quelque chose à se mettre sous la dent. Environ 15 minutes plus tard, il me fait signe qu'il désire avoir une deuxième consommation. Je me dirige en sa direction, me retourne pour lui verser un deuxième verre, il me dit  :
« No, no, you can use the same glass. » Je lui réponds : « Are you sure? » Il me fait signe que oui. Je lui verse avec un sourire en lui disant : « How ecofriendly!»

À 5h00, c'est l'arrivée des autres serveuses pour le « rush » du souper. Je constate qu'une de mes collègues est arrivée avec une bouteille d'eau à usage unique, c'est à dire, en plastique non réutilisable. Je lui demande : « Qu'est-ce que tu fais avec une bouteille d'eau jetable? » Elle ne sait quoi répondre. J'ajoute  : « Savais-tu que l'équivalent de trois bouteilles est nécessaire pour produire une bouteille d'eau comme celle-ci? De plus, j'ai appris cette semaine qu'à tous les 4 quatre jours, la population mondiale augmente de 1 million. Si 2 milliards de citoyens de la terre souffrent de famine, le problème de fait que s'aggraver. » Elle me dit  : « Je sais ben...Ah, on aurait besoin de plus de gens comme toi! » Une autre collègue se joint à notre conversation et me dit : « Moi aussi je suis comme toi. » Je lui demande : « Que veux-tu dire par là? » Elle répond : « Moi aussi je veux sauver la planète. » Juste au moment où je craignais ennuyer mon entourage avec mes propos, je me suis rendu compte que le simple fait d'en parler a fait réfléchir au moins une personne...

dimanche 6 mars

Je sors de la douche et je m'installe à l'extérieur pour écrire ce billet qui s'ajoutera à mon blogue. Je choisis de travailler dehors pour réduire ma consommation d'énergie et par le fait même, profiter du beau temps. Mais qu'est-ce que j'apperçois ? Mon copain qui se sert du boyau d'arrosage pour nettoyer les voitures. Oh la la...
( À noter que mon copain est une personne qui se conscientise du réchauffement planétaire, qui porte une attention particulière à la consommation d'énergie dans la maison, qui s'occupe de vider le bac à recyclage, mais quand vient le temps des bébelles, c'est une toute autre chose...) Comment se fait-il?

J'me demande comment m'y prendre pour sensibiliser mon entourage sans les ennuyer avec mes propos ou mes statistiques...

Je parle souvent de partir une mode, une tendance. Facile à dire...

J'aimerais qu'en groupe, on se penche sur cette question et qu'on trouve une manière de sensibiliser les gens et les encourager à modifier leur mode de vie pour que celui-ci devienne plus vert! Bref, on doit absolument trouver une façon de survivre au progrès, ou plutôt, aux attrapes du progrès.

Marie-Pier G.

4 commentaires:

  1. Ton chapeau de blogueuse, comme tu le dis, te va bien. C'est intéressant de voir comment tu intègres la réflexion sur le progrès à tes activités quotidiennes, à la fois au fur et à mesure que les choses arrivent, mais aussi avec quelques heures de recul, quand tu y repenses. C'est sûrement une façon de provoquer plus vite des changements...

    Luc

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  2. J’ai bien aimé que tu parles de ta fin de semaine, car moi aussi, c’est incroyable depuis que j’ai commencé le cours il y a plusieurs liens qui se font sans même le vouloir. Moi, c’est en fin de semaine lorsque je servais une cliente et lorsque je lui ai posé la question habituelle soit « Avez-vous besoin d’un sac? ». À ma grande surprise, elle m’a répondu « Vous donnez encore des sacs de plastique. Je ne pensais pas que vous en donniez encore. C’est bon, j’ai mon sac réutilisable ». J’ai bien aimé son commentaire, et je me suis demandé la même chose, mais pourquoi on donne encore des sacs? Nous pourrions les vendre ou seulement vendre des sacs réutilisables; c’est incroyable.

    Merci de partager «le retour sur ton weekend», j'ai bien aimé voir que je ne suis pas la seule.

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  3. Salut Gen,

    Ah je suis bien contente de la réponse de la cliente! Faut pas se décourager, est-il possible que l'on sous estime peut-être la conscience sociale des gens? (je pense à moi entre autre) Ce n'est pas parce qu'ils ne crient pas haut et fort que l'avenir de notre planète les inquiète, qu'il n'adoptent pas un mode de vie plus vert...

    Marie-Pier G.

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  4. Salut les filles!

    Merci Marie pour partager ta fin de semaine.

    Moi aussi je me suis sensibiliser un peu plus au fait que les gens autours de moi étaient conscientisés face à la situation actuelle. Je pense justement à mon père (qui est beaucoup plus «vert» que je le croyais) qui m’a répondu quand je lui parlais du cours : «Donc, tu vas m’aidé à faire mon jardin ? M’aider à aller porter le recyclage? Fermer tes lumières quand tu sors de ta chambre ? » et ainsi de suite. Comme vous dites, je crois que de plus en plus de gens adoptent un style de vie plus vert et ça donne un p’tit coup d’espoir!

    Corine :)

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