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mardi 15 mai 2012

Idées communes

15 mai

Ce billet a pour effet de trouver la ligne directrice, le point commun des six conférences tenues au cours des trois dernières semaines.

(Je vous invite à  consulter la fin du billet pour prendre conscience des idées que j'ai ressorties)

Sans aucun doute, la synthèse des conférences permettra de disséquer les différentes pensées de nos invités.

Mathieu Roy, auteur du documentaire Surviving Progress, a déclaré que le cerveau de l'humain a cessé d'évoluer il y a 50 000 ans. Certes, le cerveau humain s'est développé pour faire face aux menaces immédiates, mais aujourd'hui, les menaces sont à long terme. Il va de soi que nous sommes piégés dans une société obsédée par le progrès (le profit ou le bonheur à court terme) qui adhère à un mode de vie qui file à toute allure.  D'autre part, M. Roy a posé la question suivante :
« Est-ce qu'on retrouve la paix, la simplicité lorsqu'on est connectés avec la nature ? »

Hélène Tremblay, grande voyageuse, a exprimé son opinion face au sentiment de l'empathie. Selon elle, l'empathie est une nouvelle aventure. À l'époque, les gens n'éprouvaient pas d'empathie. Avec les expériences enrichissantes qu'elle a vécues, j'ai senti qu'elle trouvait important de laisser une trace dans la vie. Selon Mme. Tremblay, faire une différence avant de mourir pour partir avec le sourire et laisser sa piste est la manière de faire. Par ailleurs, elle nous a demandé s'il nous restait que notre ville, Hearst, est-ce que nous connaissons notre territoire pour nourrir 5 000 habitants? Elle a aussi proposé de se regarder par la nature plutôt que par la culture. Enfin, j'aimerais faire mention d'une autre de ses paroles, pour n'en citer que quelques-unes :
« Qui a décidé que notre aventure sur terre soit pénible ? »

Stephen Downes, en est un qui continue de réfléchir sur le système d'éducation. Avec graphiques à l'appui, il nous a démontré à quel point il est essentiel de savoir interpréter et d'avoir un esprit critique. Par exemple, le même graphique peut refléter un changement exponentiel ou un changement linéaire, tout dépendant de la façon dont il est présenté. Dans un autre ordre d'idée, il a exprimé ceci :
« The new becomes the normal. » Cette affirmation m'a fait repenser sérieusement à toute cette histoire de progrès et notre foi aveugle. Au sujet du progrès, il a aussi mentionné qu'au moment où la nature ne peut subvenir aux besoins de la société, ce que nous avons trop progressé. N'est-ce pas là où nous nous en allons? Somme toute, selon M. Downes, le système d'éducation devrait se donner comme objectif d'apprendre aux humains de s'auto gérer et d'acquérir un esprit critique pour se définir en tant qu'être humain pour ensuite être en mesure de se départir des menaces. Certes, il faut savoir s'adapter pour réussir, selon lui.

David Helfand, astrophysicien, nous a confirmé, ou rappelé, pour ceux qui le savaient déjà, que nous, les humains, ne sommes qu'une poussière d'étoiles. En fait, l'humanité n'est qu'un clin d'oeil dans l'existence de l'univers, de notre galaxie ayant pour nom la Voie lactée. Alors, selon M. Helfand, un progrès sans piège serait de prévoir les comportements futurs possibles de la nature. Sur ce point, il a mentionné qu'il est essentiel de faire attention à la planète en vue de conserver l'humanité. Selon lui, l'espèce humaine est la seule qui aura la capacité de survivre et de s'adapter. D'autre part, le problème à l'égard de l'énergie n'est pas l'insuffisance, mais bien le type d'énergie. Évidemment, depuis la révolution industrielle, nous creusons pour extraire du carburant fossile, mais lorsque cette ressource sera épuisée, qu'allons-nous faire ?

Rémi Lessard, tantôt travailleur social, tantôt prêtre, a déclaré l'existence d'un déséquilibre actuel entre l'éducation et la spitirualité. D'autre part, selon lui, nous devrions plutôt nous demander comment vivre avec le progrès. Notre société post-moderne est axée sur le « Je », entraînant l'abandon du désir d'un bonheur collectif. Sur une piste d'espérance, M. Lessard a cité Vaclav Havel en disant qu'espérer ce n'est avoir la certitude que quelque chose finira bien, mais que quelque chose a un sens peu importe comment cela finira.

Serge Bouchard, archéologue, animateur de radio et conférencier, nous a fait réfléchir sur ce que nous allons devenir. Selon M. Bouchard, personne ne contrôle les activités humaines sur terre et il n'existe aucune recette pour vivre avec le progrès. L'humain est créatif, naïf et intelligent, mais possède le même cerveau qu'il y a 50 000 ans. Nous, les humains, avons une mémoire extraordinaire, certes, nous répétons les mêmes erreurs. En fait, toutes les sociétés passent les mêmes étapes. Par ailleurs, l'exposé de M. Bouchard a démontré que l'espèce humaine était loin d'être la plus forte, mais qu'avec son intelligence, elle a su se doter d'armes pour survivre. J'ai appris par son discours que le grand succès se fait toujours avec la guerre, malheureusement. M. Bouchard a mentionné que le progrès est redevable de notre mani d'agressivité et c'est toujours pour avoir plus de pouvoir et faire plus de dommage.

À tout prendre, voici les idées communes :

- espoir;
- esprit critique;
- interprétation;
- respect de la nature;
- responsabilité de l'humanité (nous ne sommes pas victimes);
- répétitivité des erreurs;
- réflexion à long terme;
- vivre avec le progrès et non y survivre.


Quoi qu'il en soit, nous répétons les mêmes erreurs mais à plus grande échelle. Nous devons à tout prix apprendre à vivre avec le progrès.

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